C’est entre le wali de Casablanca et les professionnels du transport routier, que le dialogue a eu lieu, et non avec le ministère en charge de ce dossier. Khalid Safir est intervenu, au nom de sa tutelle, le ministère de l’Intérieur, pour leur demander de geler leur mouvement de contestation.
«Après avoir convaincu, au cours de la semaine dernière les professionnels du transport routier interurbain de suspendre la grève de 72 heures qu’ils entendaient observer au début de cette semaine, le wali de Casablanca, Khalid Safir, est intervenu pour leur demander, une seconde fois, de geler leur mouvement de contestation et de renoncer à leur décision d’initier une grève nationale et une marche des autocars vers Rabat», rapporte Libération dans sa livraison du samedi-dimanche (7-8 janvier).
Pour le quotidien, le ministère de l’Intérieur a coupé l’herbe sous les pieds du ministre de l’Equipement, du Transport et de la Logistique, chargé du Transport, Mohamed Najib Boulif. C’est avec ce dernier que les syndicats représentant les professionnels du transport routier, ont maille à partir. Un manque de communication flagrant serait à l’origine de leur grogne.
Selon libération l’«entente» entre les syndicalistes et le ministère de l’Intérieur suite à l’intervention de Safir, revient à «dessaisir» Boulif du dossier. D’autant plus que le communiqué diffusé par les professionnels du secteur, à l’issue d’une réunion tenue jeudi à Casablanca, souligne qu’ils se sont engagés «à poursuivre le dialogue sur le chantier de la réforme et de la promotion du secteur avec la participation du ministère de l’Intérieur à toutes les étapes du dialogue».
Ce qui revient à dire que, désormais, le ministère de l’Equipement, du Transport et de la Logistique, chargé du Transport est acculé à rester dans l’expectative.