La commission régionale des droits de l’homme dans la région de Guelmim-Oued Noun a remis sur le tapis la problématique de la conservation des gravures rupestres. Le quotidien Al Akhbar rapporte, dans son édition du vendredi 5 mars, que cet art archéologique qui constitue le patrimoine rocheux de la région est menacé de disparition par le vandalisme et les vols répétitifs. D’autant que plusieurs zones de ces peintures sur roche ont été détruites alors qu’elles représentent un legs civilisationnel et culturel datant de la préhistoire.
C’est dans ce contexte que les membres de ladite commission se sont rendus dans la région de Touizghi, où se trouvent plus de 50 sites archéologiques du patrimoine rocheux. L’objectif de cette visite était de répertorier ces sites et de vérifier leur état de conservation. Ces sites constituent en effet un patrimoine commun de l’humanité et une matière scientifique pour les recherches archéologiques et historiques dans la région. Les membres de cette commission comptent faire des recommandations aux services concernés afin de déployer plus d’efforts pour préserver ces sites d’art rupestre.
Le quotidien Al Akhbar rapporte que pour faire connaitre ce patrimoine matériel et le préserver, il est nécessaire de mobiliser la société civile et de sensibiliser les habitants sur son importance. Pour ce faire, les membres de la commission des droits de l’homme ont, en compagnie du conservateur du patrimoine culturel dans la région et de l’inspecteur des monuments historiques, tenu une réunion avec les acteurs de la société civile sur le thème des «droits culturels».
Le président de la commission régionale, Brahim Laghzal, a déclaré que ces gravures rupestres sont considérées comme des «musées ouverts» qu’il faut préserver car elles constituent un levier de développement culturel, touristique et socioéconomique. D’autant plus, ajoute-t-il, que ces sites représentent la profondeur civilisationnelle et culturelle du Maroc dont on ne peut déterminer ni les limites temporelles, ni culturelles.