Pour faire prospérer leur «business», et rester discrets au possible, les trafiquants ne sont jamais à court d’idées. Le démantèlement d’un réseau de dealers de drogues par des éléments de la gendarmerie royale de Had Soualem, dans la province de Berrechid, à trente km au sud de Casablanca, vient le confirmer encore une fois.
Assabah de ce mercredi 17 avril 2024 indique que les membres de ce réseau, qualifié de «dangereux», avaient instauré des modes opératoires précis pour leurs activités, afin de pouvoir échapper aux radars de limitation de vitesse déployés par les forces de l’ordre.
Selon des sources interrogées par le quotidien, le chef de cette bande criminelle, et son principal complice, âgés de 30 et 16 ans, faisaient l’objet d’un avis de recherche émis par les services de la gendarmerie d’Ouled Aabou, près de Berrechid.
La Gendarmerie royale soupçonne le mis en cause et le mineur qui l’accompagnait de diverses activités criminelles, dont le trafic de diverses drogues et des agressions physiques.
Il s’est avéré, suite à leur arrestation, qu’ils avaient régulièrement recours à des véhicules de location, principalement des tout-terrains, afin de transporter leur cargaison.
Ce mode opératoire leur permettait d’échapper aux services de la police et à ceux de la gendarmerie. Des interlocuteurs interrogés par Assabah précisent qu’ils avaient pour habitude d’abandonner les véhicules qu’ils avaient utilisés, une fois qu’il avaient mené leur activité criminelle à leur terme, puis en louaient d’autres encore, à chaque fois au nom d’une personne différente, appartenant à ce réseau criminel.
Selon ces mêmes sources, le chef de ce réseau réussissait à se tenir éloigné des soupçons des enquêteurs.
Selon les premières informations recueillies par le quotidien, en plus d’être soupçonné de trafic de drogues à grande échelle, les deux mis en cause sont impliqués dans de graves crimes.
Les services de la gendarmerie royale les interrogent actuellement sur des faits de kidnapping, de séquestration et d’actes de torture sur une personne avec laquelle ils étaient en conflit.
Les enquêteurs cherchent à en identifier les raisons, qui avaient fini par contraindre les deux individus à fuir Had Soualem, pour éviter d’être arrêtés.
Les interlocuteurs d’Assabah expliquent que c’est d’ailleurs la plainte déposée par leur victime qui a pu conduire à leur arrestation, les services de la gendarmerie royale relevant des deux zones concernées ayant su parfaitement coordonner leurs informations, afin qu’ils soient retrouvés.
La publication précise que l’interpellation du chef de ce réseau criminel et de son complice, mineur, a eu lieu alors qu’ils se trouvaient en flagrant délit de possession, à bord de leur véhicule, de 80 kg de kif, de 50 kg de tabac en vrac, et d’une centaine de litres d’alcool.