La nouvelle saison du pèlerinage vient à peine de commencer que les pèlerins marocains se plaignent déjà du gîte et du couvert. C’est le cas de ceux qui sont déjà arrivés dans la plaine de Mina.
Dans son édition du mercredi 7 août, Assabah écrit que cette étape du hajj constitue un test grandeur nature pour les officiels marocains qui participent à l’organisation du pèlerinage de la délégation marocaine. D’ailleurs, des responsables de haut niveau au ministère des Habous se sont rendus sur place lundi dernier pour s’assurer que tout était en place, mais cela n’a semble-t-il pas suffi à satisfaire les pèlerins marocains.
Le journal ne manque pas de rappeler que les coûts du pèlerinage au Maroc sont considérés parmi les plus élevés au monde. Et pourtant, même en payant plusieurs dizaines de milliers de dirhams pour effectuer ce pilier de l’islam, les Marocains ne sont pas assurés de le faire dans de bonnes conditions.
Des vidéos et publications postées récemment sur les réseaux sociaux démontrent l’ampleur de leur grogne. Certains vont jusqu’à accuser des responsables du ministère d’être proche de sociétés saoudiennes impliquées dans l’organisation du hajj qui sont pourtant pointés du doigt pour la qualité des prestations fournies. La situation est telle aujourd’hui, ajoute Assabah, que des parlementaires se sont déjà saisis des plaintes des pèlerins marocains et ont adressé au ministre de tutelle une question écrite pour s’enquérir des raisons qui expliquent la piètre qualité des services offerts.
En attendant de connaître sa réponse, la publication affirme, selon ses sources, que la responsabilité des problèmes qui se répètent chaque année incombe à la direction du pèlerinage au sein du ministère des Habous qui conclut des accords avec des sociétés prestataires qui n’ont pas le niveau escompté. Certains vont jusqu’à mettre cette situation sur le dos de l’absence de contrôle des marchés conclus dans ce cadre, ce qui les poussent aujourd’hui à appeler le ministère à ouvrir une vaste enquête sur la manière dont les contrats sont remportés par ces sociétés prestataires qui, chaque année, font vivre un calvaire aux pèlerins marocains.