Harcèlement sexuel: le premier prévenu est un artiste-peintre de Fès

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Revue de presseKiosque360. Le premier présumé harceleur qui tombe au Maroc est un artiste-peintre de Fès. Depuis le 17 septembre, il croupit derrière les barreaux en attendant son procès programmé pour le 1er octobre. Récit.

Le 21/09/2018 à 22h18

Que ceux qui croyaient que la loi contre les violences faites aux femmes était une simple formalité votée pour faire plaisir aux ONG se détrompent. C'est du sérieux Messieurs, et vous avez intérêt à surveiller vos langues et à contrôler vos gestes et pulsions. Sinon, ce sera la prison!

Selon Assabah, dans son édition de ce week-end des 22-23 septembre, le premier prévenu après l'entrée en vigueur de la loi 103-13, qui réprime le harcèlement sexuel, est un artiste-peintre sexagénaire de Fès. Près de l'avenue Hassan II de la capitale spirituelle, il n'a pas pu "se retenir" en voyant passer une belle femme. Malgré ses mises en garde, il a continué à la draguer avec forces mots doux et gestes à connotation sexuelle.

Mal lui en a pris. La victime s'est adressée à la police qui a arrêté le présumé harceleur. Déféré devant le Parquet de Fès, il a été confondu par un substitut du Procureur, d’autant que des témoins avaient appuyé la version de la victime. Et, ne présentant pas de garanties de comparaître en état de liberté, il a été écroué à la prison Bourkayez dans la région de Fès.

Selon Assabah, l'artiste-peintre, célibataire endurci, risque gros. Il aurait fait intervenir certains de ses proches pour demander à la victime de revenir sur sa plainte. Mais ce sera difficile, note Assabah, au vu de la colère de cette dernière. En cas d'inculpation et de condamnation, le prévenu risque jusqu'à trois ans de prison ferme et une interdiction, pendant cinq ans, de s'approcher du lieu de résidence ou de travail de la victime. Adeptes de "wamanchoufoukch ?" et autres "Psst azzine !", vous voilà prévenus.

Par Zineb El Ouilani
Le 21/09/2018 à 22h18