Les autorités locales de Harhoura relevant de la préfecture de Skhirat-Témara sont intervenues pour faire avorter une opération d’escroquerie et abus de confiance semblable à celle de l’arnaque de «Bab Darna». Selon des sources autorisées, la caïd du deuxième arrondissement a procédé à la démolition d’un bureau de vente d’appartements et de villas fictifs, ainsi que de panneaux publicitaires relatifs à un projet de logement tout aussi chimérique. Selon le PV que la caïd a adressé au parquet et aux autorités provinciales, le promoteur incriminé aurait violé les dispositions de la loi sur l’urbanisme en édifiant des structures provisoires de commercialisation, sans disposer d’autorisation.
L’entrepreneur avait essayé de contourner la décision des services compétents en produisant un compromis de vente signé par les propriétaires du terrain sur lequel il comptait construire son projet. Mais les autorités n’ont pas été dupes et lui ont interdit de procéder à toute vente avant d’avoir accompli toutes les formalités légales. Les services concernés ont exigé l’application de la loi afin de protéger les citoyens de toute opération d’escroquerie et d’abus de confiance. D’autant que le propriétaire de la société de promotion immobilière avait déployé tout un arsenal de panneaux publicitaires et de plans de masse sur un terrain classé comme zone verte dans le plan d’aménagement.
Le quotidien Al Akhbar rapporte, dans son édition du mercredi 11 décembre, que le promoteur avait commencé à recevoir des clients attirés par les offres alléchantes d’un projet de logement qui n’existe même pas sur le papier. D’ailleurs, plusieurs responsables ont mis en garde les citoyens contre l’éventualité d’une escroquerie, y compris le président du conseil communal, Abderrahim Beladoul. Ce dernier a démenti catégoriquement avoir délivré une quelconque autorisation de construire ou un plan de projet de logement à ladite société de promotion immobilière. Le responsable de la commune a même précisé que le promoteur n’avait déposé, jusqu’ici, aucune demande pour obtenir les autorisations légales nécessaires à la construction d’un quelconque lotissement.
D’ailleurs, ajoute le même intervenant, les services de la commune ont avisé les autorités locales pour qu’elles prennent les mesures qui s’imposent afin de protéger les citoyens contre toute tentative d’arnaque. Les mêmes sources indiquent que les responsables de la préfecture de Skhirat-Témara et le pacha de Harhoura sont constamment mobilisés pour contrôler avec vigueur le secteur de l’urbanisme. La localité de Harhoura traîne, en effet, les séquelles de l’anarchie urbanistique qui a sévi tout au long du littoral pendant le mandat du président istiqlalien Faouzi Benallal, qui a été destitué par un tribunal administratif.