Après avoir alerté l’opinion publique sur l’augmentation excessive du prix des fournitures scolaires, voici que l’association des libraires indépendants du Maroc, que préside le libraire Samar Hoballah, interpelle Chakib Benmoussa sur cette question qui préoccupe beaucoup de parents en cette rentrée des classes.
Dans un courrier adressé au ministre hier, mercredi 31 août 2022, les membres de l’associations lui demandent d’intervenir dans les plus brefs délais pour mettre fin aux spéculations dans la vente des cahiers scolaires, et tout particulièrement en ce qui concerne les cahiers de 192 feuilles de format 17x22 cm, les plus demandés par les enseignants, ainsi que les particpants à l’opération «Un million de cartables».
«Le prix de ces cahiers a augmenté de manière déraisonnable, voire excessive, puisque la hausse opérée en juillet était comprise entre 2,80 dirhams pour les [cahiers de] 192 feuilles, et entre 3,50 et 6,70 dirhams opérée en août, tout en sachant que le prix des cahiers scolaires, avant que le Made in Morocco ne soit privilégié, était de 1,70 dirhams pour les [cahiers de] 50 feuilles et 4,20 dirhams pour les [cahiers de] 100 feuilles», expliquent les membres de l'association dans ce courrier.
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Par «Made in Morocco», les membres de cette association évoquent une décision du gouvernement marocain, prise au cours de la pandémie du Covid 19, pour promouvoir l’industrie marocaine, tout particulièrement les cahiers scolaires fabriqués dans notre pays, en imposant des restrictions à l’import des cahiers de l’étranger, notamment ceux en provenance de Tunisie.
«Le problème c’est que les trois usines qui fabriquent des cahiers scolaires au Maroc n’ont pas pu répondre à la demande du marché national, à cause de leurs capacités de production limitées. Ils imposent également aux libraires de procéder au paiement 20 à 30 jours avant la livraison de la marchandise» précisent les libraires dans leur lettre au ministre, sans omettre de dénoncer une «vente conditionnée», soit un achat imposé de cartables, stylos et crayons par les fabricants, pour chaque commande de cahiers.
L’association rappelle à cet égard au ministre qu'«en 25 ans, le marché marocain n’a jamais connu une telle spéculation dans les cahiers scolaires».
En plus de la dénonciation de ces comportements spéculatifs, les libraires réunis dans cette association dénoncent aussi la hausse du prix des fournitures scolaires, qui varie entre 20 à 40%. Des cahiers, qui se vendaient à 4 dirhams, se vendent aujourd'hui à 7 dirhams, et ceux auparavant à 8 dirhams se vendent à présent à 12 dirhams.