Le chef de l’exécutif a déclaré que son gouvernement renouvèle son «engagement pour l’institutionnalisation du dialogue social, en application de la vision de SM le Roi qui l’a élevé au rang de choix stratégique». Les leaders des syndicats les plus représentatifs, l’Union marocaine du travail (UMT), l’Union générale des travailleurs du Maroc (UGTM), la Confédération démocratique du travail (CDT) ainsi que Confédération marocaine de l’agriculture et du développement rural (COMADER) ont signé cet accord aux côtés du paraphe de Chakib Alj, président de la Confédération générale des entreprises du Maroc (CGEM).
Les syndicats se sont également félicités de la conclusion de cet accord «qui règle certaines questions importantes», selon Miloudi Moukharik, patron de l’UMT. Le débat sur «d’autres sujets liés à la réforme de la retraite et à l’élaboration du projet de loi organique sur le droit de la grève», ajoute-t-il, aura lieu lors des prochaines sessions.
La satisfaction était largement visible chez le chef du gouvernement qui a annoncé la hausse de 10% du salaire minimum interprofessionnel garanti (SMIG) dans le secteur privé. Cette augmentation prendra effet en deux temps: +5% en janvier 2025, puis +5% en janvier 2026. À terme, le SMIG devrait ainsi passer à 3.422 dirhams, contre 3.111 dirhams actuellement.
Pour le salaire minimum dans le secteur agricole (SMAG), il a également été décidé d’opérer une hausse de 10%, mais suivant un calendrier différent: +5% en avril 2025 et autant en avril de l’année 2026 suivante.
Pour le secteur public, la revalorisation de 1.000 dirhams pour les fonctionnaires a également été officialisée. Elle s’effectuera également en deux temps avec une première tranche prévue en juillet de cette année 2024 (500 dirhams) et une seconde attendue en juillet 2025.
Les secteurs de l’éducation nationale, de l’enseignement supérieur et de la santé ne sont pas concernés par cette hausse, mais bénéficient de la baisse de l’impôt sur le revenu (IR) qui passe de 38 à 37%. Ces secteurs pourront aussi bénéficier du relèvement du seuil imposable des salaires à 6.000 dirhams, selon les syndicats.
Gouvernement et syndicats se donc réjouis de la conclusion de cet accord qui consolide, selon eux, l’institutionnalisation du dialogue social. Dans une déclaration, le chef de l’exécutif a expliqué que l’État a déjà augmenté les salaires de 420.000 fonctionnaires appartenant aux secteurs de l’éducation nationale, de la santé et de l’enseignement supérieur.
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Il a par la suite énuméré les points sur lesquels les deux parties se sont mises d’accord à savoir la baisse de l’impôt sur le revenu pour les travailleurs et les fonctionnaires, induisant un gain de 400 dirhams par mois.
Avec la nouvelle hausse du SMIG, a souligné le chef de l’exécutif, le salaire minimum a été relevé de 20% depuis l’arrivée de ce gouvernement en 2021. Le SMAG, le salaire minimum dans le secteur agricole, a quant à lui augmenté de 25% avec ce gouvernement. «Depuis le lancement du dialogue social, quelque 4.250.000 de personnes ont bénéficié de la hausse des salaires, dont 1.250.000 fonctionnaires», a affirmé Aziz Akhannouch, insistant sur «l’orientation démocratique et sociale de l’État».
Et d’ajouter que «parallèlement aux mesures dédiées à la valorisation des salaires, ce round de dialogue a instauré un climat de consensus au sujet des principes essentiels à la réforme des systèmes de retraite et pour élaborer le projet de loi relatif au droit de grève dont les débats auront lieu lors des sessions d’avril et d’octobre prochains». Le gouvernement, en coordination avec ses partenaires économiques et sociaux, a poursuivi Aziz Akhannouch, va entamer l’examen de certaines lois relatives à la législation du travail.