«Nous ne sommes pas au courant d’un débrayage des infirmiers dans le secteur public», affirme-t-on au ministère de la Santé.
Délit de déni, alors que c’est le branle-bas combat au sein de la Fédération nationale de la santé affiliée à l’organisation syndicale de l’Union marocaine des travailleurs (UMT).
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«Plus de 10.000 infirmiers vont manifester leur mécontentement, le 19 avril», confirme pour sa part, Rahal Lahssini, vice-secrétaire général de la fédération.
La même source précise qu’aucune rencontre n’a eu lieu avec Lhoussine Louardi, depuis sa reconduction à la tête du département de la Santé.
«Nous réclamons une égalité dans le traitement. Les infirmiers détenteurs d’un diplôme bac+3 des instituts de formation publics sont soumis à l’échelle 9, alors que le ministère de l’Enseignement supérieur et de la Formation professionnelle a reconnu à ces lauréats l’équivalence d’un diplôme de licence», explique le syndicaliste.
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Au ministère de tutelle, il est réclamé l’application de cette disposition, et par conséquent, soumettre les lauréats des années 2005-2006, à l’échelle administrative 10. Son adoption impliquerait donc une révision des rémunérations et des droits sociaux.
Ainsi, le mercredi 19 avril, les infirmiers de l’ensemble des hôpitaux publics du royaume entameront une grève. «Eu égard à la spécificité de notre profession, un service minimum sera assuré. Ceux qui travailleront porteront un brassard en signe de solidarité avec les grévistes», explique Rahal Lahssini.
Les grévistes ont lancé un appel aux autres corps de la santé. Ils s’attendent que leur nombre double.