Les médecins du public ne décolèrent pas. Face au mutisme du ministère de la Santé, le Syndicat indépendant des médecins du service public (SIMPSP) appelle à une série de grèves nationales.
Quatre grèves au total qui toucheront les hôpitaux et les dispensaires. La première d'entre elles doit durer 24 heures et est annoncée pour le 8 mars. Le mouvement sera accompagné d’une série de sit-in de protestations avec port de brassard.
«Tant que nos revendications ne sont pas entendues, nous allons continuer à protester. Nous allons faire pression pour que nos protestations portent leurs fruits», confie Al Mountadar El Alaoui, le président du SIMPSP.
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Les grévistes entendent protester contre leurs conditions de travail jugées catastrophiques. Alors qu’ils étaient 12.000 médecins publics il y a quelque temps, ils ne sont plus que 8.500 après les démissions collectives qui se sont multipliées ces dernières années, comme le rappelle El Mountadar El Alaoui.
L’engorgement des hôpitaux, les lenteurs dans les prises de rendez-vous, l’obsolescence des scanners et autres appareils font partie des raisons qui justifient cette nouvelle série de protestations.
Les médecins du public revendiquent l’équivalence du doctorat national et un salaire équivalant à 15.000 dirhams mensuels selon l’échelle 509.
Les lauréats des Facultés de médecine au Maroc perçoivent un salaire de 8.600 dirhams selon l’indice 336. Même chose pour un étudiant détenteur d’un master. Le syndicat exige donc de rajouter deux grades au-dessus du hors-échelle.