Les agressions sexuelles dans les champs de cueillette de fraises dans la région de Huelva, en Andalousie, défraient à nouveau la chronique. Une travailleuse saisonnière marocaine aurait été agressée jeudi dernier dans une propriété agricole de fruits rouges à Lucena del Puerto. C'est ce que rapporte le média en ligne La Mar de Onuba.
L'ouvrière, 39 ans, a été transférée et prise en charge à l'hôpital Juand Ramon Jiménez pour des blessures causées par son agresseur dans sa tentative de l'attirer loin des champs pour abuser d'elle. La saisonnière marocaine se serait de son côté défendue en lui assénant des coups.
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Sur Facebook, Diego Canamero du Syndicat andalou des travailleurs (SAT) signale que l’agresseur est un superviseur de la ferme. Selon lui, cet homme «avait déjà tenté d’abuser d’elle et d’autres femmes» lors de la saison précédente.
Des sources relayées par le média espagnol indiquent que le dossier de cette récente agression devait être soumis au parquet de Huelva, mais l'accusation initiale aurait été changée, passant d’agression sexuelle à «agression physique mutuelle». Pour le syndicat, ce revirement est dû sans l'ombre d'un doute à l’influence du lobby patronal dans la région. Le même lobby a déjà accusé la SAT d’alimenter de «fausses plaintes», au lendemain des révélations sur le scandale des agressions sexuelles dans les champs de fraises en Andalousie, connu désormais sous l'appellation de Huelva Gate.
A rappeler que les procès impliquant des exploitants agricoles pour agression sexuelle sur les saisonnières marocaines n'ont connu aucun avancement. Deux dossiers réunissant les plaintes d'une dizaine de saisonnières sont toujours entre les mains de la justice qui tarde à livrer son verdict.