The Lancet souhaite ainsi "alerter les lecteurs sur le fait que de sérieuses questions scientifiques ont été portées à (son) attention" au sujet de cette étude, qui fait actuellement l'objet d'un audit initié par ses auteurs, indique la revue.
Cet avertissement a été publié mardi 2 juin dans la soirée sous la forme d'une "expression of concern" ("expression de préoccupation"), déclaration formelle employée par les revues scientifiques pour signifier qu'une étude pose potentiellement problème.
Si une "expression of concern" n'est pas aussi lourde de conséquences qu'une rétractation pure et simple, elle est tout de même de nature à jeter le doute sur des travaux scientifiques.
L’hydroxychloroquine interdite: le coup de gueule de Sarah Bellali, médecin marocaine de l’équipe de Didier Raoult
L'étude en cause a conduit dans le monde entier à l'interruption d'essais cliniques sur l'hydroxychloroquine, car elle conclut que ce médicament n'est pas bénéfique aux malades du Covid-19 hospitalisés et peut même être néfaste.
Publiée le 22 mai dans The Lancet, elle se fonde sur les données de 96.000 patients hospitalisés entre décembre et avril dans 671 hôpitaux, et compare l'état de ceux qui ont reçu le traitement à celui des patients qui ne l'ont pas eu.