L'annonce des résultats du bac a apporté, cette année, encore son lot de drames. Le stress accumulé, la frustration d'avoir raté les examens et le désespoir résultant de la disqualification de la session de rattrapage ont poussé un candidat malheureux à attenter à sa vie en s'immolant par le feu. Selon Al Massae, dans son édition de ce week-end, le lycéen M.J, qui poursuit ses études au lycée Oum Rabia, a déjoué la vigilance de sa famille pour s'immoler par le feu, après avoir absorbé, en grande quantité, un médicament contre l'allergie. Des membres de la famille ont déclaré au quotidien que le jeune homme s'était enfermé dans la salle de bain de la maison où il vit avec sa tante avant de s'asperger d'un diluant pour peinture et de mettre le feu. Ce sont ses cris de douleur et les flammes qui ont alerté son cousin qui a accompli un acte héroïque en cassant la vitre de la porte de la salle de bain pour pouvoir ouvrir et le sauver d'une mort certaine, malgré les brûlures qui ont couvert une bonne partie de son corps, lit-on sur Al Massae.
Après son évacuation à l'hôpital d'El Jadida, le staff médical a constaté que le lycéen ne criait pas seulement à cause des douleurs occasionnées par ses brûlures mais qu'il avait aussi une colique aigüe à cause des médicaments qu'il avait avalés. Il a donc été soumis à un lavage d'estomac. Al Massae ajoute que l'élève est hospitalisé et reçoit des soins spécifiques pour ses brûlures pour dépasser l'état critique dans lequel il se trouve et qui a été confirmé par des sources médicales au journal. Al Ahdath Al Mghribiya, pour sa part, écrit que l'élève né en 1992 n'a pas réussi son examen et a été privé de la session de rattrapage. Ce qui a été derrière la déception et la frustration qu'il a exprimées en s'immolant par le feu.
Le jeune lycéen a vécu les épreuves stressante du pré-examen, de l'examen et de l'attente des résultats pour ensuite apprendre qu'il était même privé de la session de rattrapage. Stress, frustration et désespoir on été pour lui un cocktail assassin. Selon le dernier rapport de l'OMS sur la santé des adolescents, on apprend que le suicide est la deuxième cause de mortalité chez les jeunes, après les accidents de la circulation. Parents et éducateurs devraient prendre conscience de la fragilité des jeunes de cet âge et assumer leurs responsabilités en faisant attention à l'état psychique des adolescents, en ouvrant le dialogue avec eux et en cherchant conseil auprès des spécialistes quand cela s'impose.