Immigration clandestine: avec l’été, les jet-skis ont à nouveau la cote

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Revue de presseKiosque360. La Guardia Civil espagnole indique que le trafic des migrants à bord des jet-skis a repris de plus belle à partir des côtes marocaines en direction du préside occupé de Sebta. La mafia de l’immigration a recours à ce moyen de transport pour sa rentabilité et sa maniabilité.

Le 14/08/2019 à 21h25

Des données officielles espagnoles révèlent le retour en force du trafic des migrants à bord de jet-skis entre le Maroc et le préside de Sebta occupé, au cours du mois d’août en cours. Les mêmes sources indiquent que la mafia de l’immigration clandestine s’est rabattue sur ce moyen de locomotion pour sa rentabilité et la facilité de sa manipulation. La traversée ne dure que trois minutes et rapporte des gains qui peuvent atteindre la somme de 1.000 euros par rotation. Selon la Guardia Civil, les Algériens et les Bengalis arrivent en tête des migrants qui embarquent sur les jet-skis à partir des côtes marocaines en direction du littoral de la ville de Sebta occupée. Les mêmes sources soulignent que la période estivale et les vents de l’été concourent à l’augmentation de ces opérations. Si la location pour divertissement d’un jet-ski, dans le préside occupé, coûte 300 euros pour toute la journée, la mafia de l’immigration exige entre 500 et 1.000 euros pour transporter les migrants illégaux.

Le quotidien Al Massae rapporte, dans son édition du jeudi 15 août, que ce moyen de transport ne nécessite pas beaucoup de dépenses et rapporte gros. Les sources précitées indiquent que ces passeurs savent très bien qu’il est difficile, pour la Guardia Civil, d’intercepter un jet-ski à cause de sa grande vitesse et sa petite taille, en comparaison avec les embarcations ordinaires utilisées pour le transport des immigrés illégaux. Les autorités maritimes espagnoles soulignent qu’avec l’arrivée de l’été, notamment pendant la période de juillet-août et quand les vents de Levante le permettent, ces opérations se multiplient. Un trafic dirigé par un petit réseau de passeurs qui gagne beaucoup d’argent avec un petit investissement. La semaine dernière la Guardia Civil a interpellé deux Marocains qui se dirigeaient vers les côtes de la ville occupée de Melilla. Ces derniers, qui transportaient des immigrés à bord d’un scooter des mers, n’ont pas hésité à les jeter à la mer tout en essayant de s’enfuir.

Par Hassan Benadad
Le 14/08/2019 à 21h25