La vigilance des services sécuritaires marocains a rapidement mis hors d’état de nuire un réseau d’immigration clandestine qui était à l’origine du drame ayant secoué la ville de Mohammedia le 28 septembre, suite au naufrage, au large de la ville, d’une embarcation pneumatique qui transportait plusieurs candidats à l’immigration.
Croyant que la tempête s’était calmée, les auteurs de cette opération dramatique ont tenté de sévir dans la ville de Larache. Selon le quotidien Al Ahdath Al Maghribia, qui rapporte cette information dans son édition du week-end des 5 et 6 octobre, le démantèlement de ce réseau criminel a été effectué par les éléments de la gendarmerie de la brigade Lâwamra après avoir interpellé une dizaine de candidats à l’immigration clandestine, qui étaient «logés» à l’abri des regards dans une demeure de la commune de Lâwamra dans la province de Larache.
Ces candidats ont été roulés par les membres de cette bande et installés dans cette demeure, guettant l’occasion d’embarquer à leurs risques et périls pour caresser les rêves que leur avaient vendus leurs manipulateurs. Soumis à l’interrogatoire, ces candidats ont révélé que les membres de ce réseau les ont installés dans cette demeure qu’ils avaient louée, en attendant le moment propice pour les embarquer.
Mettant à profit ces informations, les éléments de la gendarmerie de la brigade de Lâwamra ont rapidement interpellé à la gare routière de Larache un membre du réseau qui tentait de donner une somme d’argent à l’un des candidats afin d’acquérir certains produits alimentaires. Arrêté en flagrant délit, ce membre de la bande a rapidement craché le morceau, en avouant les faits tout en dénonçant ces deux complices, l’un natif de la ville de Guercif et l’autre de Kelâat Seraghna.
Ces trois individus, précisent les sources du quotidien, sont coupables d’avoir organisé l’opération dramatique de Mohammedia. D’ailleurs, la plupart des jeunes qui se trouvaient à bord de cette embarcation de fortune étaient originaires de la région d'El Kelâa des Sraghna, d’où est issu l’un des membres de la bande. Selon les témoignages des survivants de cette tragédie, entre 40 et 50 candidats à l’émigration clandestine se trouvaient dans l’embarcation de fortune.