Drame à la frontière entre la Grèce et la Macédoine. Un jeune Marocain de 22 ans est mort électrocuté ce jeudi 3 décembre. Alors qu’il tentait de passer outre les barrières, il s’est électrocuté ce jeudi après être monté sur le toit d’un wagon garé sous des lignes à haute tension à quelque 300 mètres du no man’s land frontalier. C’est ce qu’a précisé Petros Tanos, le porte-parole de la police sur place, dans des propos relayés par l’AFP.
Criant "Allahou Akbar", un groupe de Marocains s'est emparé du corps de la victime pour manifester sa colère en avançant vers la ligne frontalière. La police grecque les a repoussés en faisant usage de gaz lacrymogènes.
Ce n’est pas la première fois qu’un Marocain meurt sur place et dans les mêmes circonstances. Samedi dernier, un autre Marocain avait été grièvement brûlé dans des circonstances similaires samedi, alors que les wagons garés dans la zone sont utilisés comme abris de fortune par les migrants.
Face au risque de dérapage, les forces anti-émeute grecques sont aussi intervenues pour éloigner la majeure partie des migrants des abords du poste-frontière. Plus tôt, des échauffourées, marquées notamment par des jets de pierre, ont opposé des groupes de migrants, interdits de passage par le filtrage par nationalités mis en place par les autorités macédoniennes, à ceux autorisés à poursuivre leur route vers l’Europe mais qui étaient provisoirement bloqués.
Tendue depuis des jours, la situation a dégénéré mercredi quand un groupe d’environ 500 migrants venant en majorité du Pakistan, du Bangladesh et du Maroc, a tenté de forcer le passage dans la zone non clôturée par la Macédoine.