Une nouvelle maladie infectieuse contamine des élevages d’ovins et de bovins dans plusieurs pays d’Europe et tout particulièrement en France: la Maladie hémorragique épizootique, ou MHE. Cette maladie infectieuse, due à un virus, est transmise aux ovins ou aux bovins d’élevage exclusivement par les piqûres de moucherons, des insectes du même type que ceux qui peuvent transmettre la Fièvre catarrhale ovine (FCO), ou «maladie de la langue bleue».
Les bêtes contaminées, explique Al Ahdath Al Maghribia de ce jeudi 19 octobre 2023, présentent des symptômes grippaux, des lésions dans la bouche, des difficultés à respirer et une perte de poids.
Au Maroc, les autorités sanitaires suivent de près l’évolution de cette épidémie dans ces pays, relaie Al Ahdath Al Maghribia de ce jeudi 19 octobre 2023.
Alors que des ovins et des bovins en sont importés, afin de suppléer à la faiblesse de l’offre marocaine en viandes rouges, à l’Office National de Sécurité Sanitaire des produits Alimentaires (ONSSA), l’ensemble des ressources humaines sont actuellement mobilisées, afin d’éviter que du bétail atteint par cette maladie ne soit exporté au Maroc.
Depuis le lancement d’une opération d’importation de bovins et d’ovins, une période de quarantaine a été décrétée pour l’ensemble de ce bétail en provenance de différents pays d’Europe, avant leur abattage.
Le niveau de vigilance est désormais renforcé, surtout pour les bovins et les ovins importés de France, mais aussi d’autres pays d’Europe touchés par cette épidémie.
En France, selon Al Ahdath Al Maghribia, au 12 octobre, ce sont en tout 453 foyers de MHE qui ont été recensés dans les élevages de différentes régions.
De premiers foyers de MHE se sont déclarés dans des élevages de bovins au sud-ouest de ce pays, dès septembre 2023.
Plusieurs cas de cette maladie ont également été recensés en Italie, et en Suisse, un premier cas a été détecté en ce mois d’octobre.
Cependant, détaille Al Ahdath Al Maghribia, le taux de mortalité parmi les bêtes atteintes reste très faible. En France par exemple, la mortalité constatée est inférieure à 0,1%.
A ce jour, il n’existe pas de vaccin prémunissant les élevages de cette maladie, ce qui explique le niveau de vigilance appliqué par les techniciens de l’ONSSA.
A cet office, explique le quotidien, on confirme que l’ensemble des animaux importés vivants sont soumis à un contrôle strict et régulier, dans les différents centres de contrôle sanitaire installés à l’ensemble des postes-frontières.
Les animaux importés sont examinés par un vétérinaire, et les techniciens de l’ONSSA détaillent l’ensemble des documents fournis par les exportateurs, dont les attestations sanitaires concernant l’état de ce bétail importé.
Les examens vétérinaires portent tout particulièrement sur le diagnostic potentiel d’une maladie infectieuse, explique Al Ahdath Al Maghribia. Ce n’est qu’au terme de ces examens, quand l’état de santé d’un ovin ou d’un bovin est jugé bon, que le vétérinaire de l’ONSSA délivre à l’importateur un certificat d’approbation.
Les animaux ayant ainsi reçu cet aval de l’Office doivent ensuite observer une période de quarantaine, dans des enclos dédiés. Au cours de l’ensemble de cette période, leur état général est régulièrement contrôlé par des techniciens de l’ONSSA.