C’est un secret de polichinelle: il est fortement déconseillé de piquer une tête dans les eaux des plages de Zenata et de Nahla dans le Grand Casablanca, classées une nouvelle fois impropres à la baignade par le rapport annuel du ministère de la Transition énergétique et du développement durable. Mais cela n’empêche pas les estivants de s’y rendre, entre amis ou en famille.
«J’habite à Sidi Bernoussi et chaque année, je viens ici avec mes enfants. Simplement parce que c’est la plage la plus proche», déclare un estivant installé sur le sable de la plage Nahla, qui s’étonne d’apprendre que la qualité de ses eaux est impropre à la baignade.
Ce site fait en effet partie des 39 plages déclarées non conformes aux normes sanitaires dans le pays, subissant l’influence des rejets en eaux usées ou la forte concentration de baigneurs, conjugués à l’insuffisance des infrastructures d’hygiène. «Je ne savais pas que cette plage était impropre à la baignade, mais je viens toujours ici, parce que c’est la plus proche de là où je réside», répond en écho cet autre estivant casablancais interrogé par Le360.
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Plus jeunes, deux autres estivants affirment qu’ils étaient parfaitement informés de la mauvaise qualité des eaux de baignade de la plage Nahla et Zenata, situées presque côte à côte, mais qu’ils continuaient toutefois à les fréquenter.
«Je suis au courant, mais j’y viens quand même avec des amis. On se baigne rarement. On ne fait que jouer au football sur le sable de la plage», rassure le premier. Son ami confirme, et dit également ne pas s’inquiéter des dangers sanitaires de la baignade dans cette plage. «On ne vient ici que pour jouer au foot. Et c’est à peine si on va dans l’eau pour nous rafraîchir rapidement, quand la chaleur devient insupportable», conclut-il.