A Sidi Slimane, la population et les acteurs du système éducatif ont été sidérés par la construction d’une école préscolaire dans un cimetière situé près du douar Rzazga. Le quotidien Al Akhbar rapporte, dans son édition du lundi 25 octobre, que cet établissement financé par l’INDH est situé à dix kilomètres du siège de la préfecture. Les enfants qui vivent dans le douar Rzazga et les enseignants sont ainsi obligés de circuler entre les tombes pour accéder à l’école, dont la porte principale se trouve en face du cimetière.
Une situation qui interroge sur les justifications formulées par la commission mixte qui a choisi ce lieu, pour le moins insolite, pour construire un établissement préscolaire. Des sources soulignent que les services de l’agence urbaine de la région de Sidi Slimane n’ont pas eu connaissance du dossier relatif à l’autorisation de construire cette école.
Le quotidien Al Akhbar rapporte que les mêmes sources s’interrogent aussi sur le silence affiché par les autorités compétentes qui ont autorisé les travaux de construction de cet établissement malgré la violation manifeste des règles d’urbanisme. Encore faut-il préciser que la loi exige de respecter une distance bien définie quand il s’agit d’ériger un projet près d’un cimetière musulman.
Ce qui est encore plus aberrant, c’est que des enfants âgés de moins de cinq ans sont obligés de vivre dans cet environnement mortuaire, voire d’assister à des enterrements tout au long de la semaine. Pourtant, les responsables avaient la possibilité de choisir un terrain, sur les dizaines d’hectares appartenant à l'Etat, pour construire cet établissement préscolaire.