Les éléments de la brigade de gendarmerie royale de Chefchaouen ont déféré mercredi devant le procureur du Roi près le tribunal de première instance de Chefchaouen un ressortissant comorien, âgé de quarante ans, pour tentative d’escroquerie de la famille de l’enfant Rayan au douar Ighran dans la même ville. Ce Comorien, prêcheur de son état dans un pays africain, s’est rendu au Maroc, le 12 février, via un vol à l’aéroport international Ibn Batouta de Tanger, rapporte le quotidien Al Akhbar dans son édition du week-end des 19 et 20 février.
Dès son arrivée à Tanger, il s’est immédiatement dirigé vers le douar Ighran dans la province de Chefchaouen pour présenter les condoléances à la famille endeuillée, proposer son aide et assurer la coordination entre la famille et une association qui prendrait en charge des infrastructures dans la région, la construction d’une mosquée et d’autres initiatives. Et pour donner de la crédibilité à ses propos, il a remis la somme de 10.000 dirhams au père de Rayan, précisent les sources du quotidien. Lors de cet échange, le prêcheur comorien s’est pris en photo avec les membres de la famille de Rayan. Ces photos, semble-t-il, auraient été prises pour constituer un dossier dans le but d’instrumentaliser cette affaire afin de collecter des dons en nature ou en espèces.
Mais, poursuit le quotidien, la coordination du père avec les autorités locales a avorté l’opération d’arnaque. C’est ainsi que les éléments de la brigade de gendarmerie royale de Chefchaouen ont interpellé le mis en cause. Lors de son interrogatoire, poursuit Al Akhbar, il a avoué qu’il avait déjà procédé de la sorte dans un autre pays arabe à l’occasion d’un incident identique. Après l’achèvement de l’enquête, le prêcheur comorien a été conduit, jeudi, à l’aéroport international Mohammed V de Casablanca pour son extradition vers son pays d’origine.
La province de Chefchaouen, rappelle-t-on, avait rendu public un communiqué faisant savoir qu’une série d’initiatives visant à instrumentaliser l’incident du décès de l’enfant Rayan, sous prétexte de collecte de dons en nature ou en espèces en faveur de sa famille, ont récemment été détectées sur les réseaux sociaux, aussi bien au Maroc qu’à l’étranger, et sous différentes formes.