Les artères, presque vides le matin, reprennent doucement leurs activités habituelles en début d’après-midi. Les rideaux des boutiques levés, les passants affluent des avenues principales comme celles de Mohammed V ou de Allal Benabdellah vers les marchés de la médina. D’autres, venant du quartier Diour Jamaa et de l’Avenue Hassan, prennent la direction de la vieille ville à travers la célèbre place Bab el Had.
La caméra Le360 s’est rendue à la Médina, au centre-ville, et au marché des légumes du quartier populaire de L’Océan.
Bien approvisionné en divers produits de large consommation, le marché municipal dont les étals épousent le cheminement sinueux des remparts de la vieille ville, connaissaient, en ce troisième jour de jeûne, une affluence et ce en dépit de la hausse des prix de plusieurs denrées alimentaires.
Au marché aux poissons, les clients ne se bousculent pas devant les étalages, mais comme l’a affirmé Anas Cherkaoui, un vendeur de poissons, les prix étaient hors de portée avant même le début du mois sacré: «il y a des acheteurs mais pas d’activités commerciales comme ce fut le cas l’an dernier», a-t-il regretté.
Cependant, il est loisible de relever une forte présence de chalands aussi bien dans ce marché que dans les rues de la Souika où les magasins, notamment de vêtements, de maroquineries et de cosmétiques, connaissaient une forte fréquentation.
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Interrogée, une jeune femme prénommée Salma a tenu des propos pour le moins inattendus: «les prix affichés dans les magasins sont normaux». Elle a par ailleurs répondu que le jeûne n’a nullement affecté ses habitudes, occupée qu’elle est à préparer son diplôme universitaire.
De son côté, Aziz El Karoubi, propriétaire d’un magasin de fruits secs, de dattes et d’épices, a déclaré que la clientèle se fait de plus rare année en raison de la flambée des prix. «Nous appelons Ssi Aziz Akhannouch, qui fait un travail remarquable, à trouver une solution à la flambée des prix», a-t-il souhaité, sourire aux lèvres. Quant au rôle des commissions de contrôle, le commerçant en a fortement apprécié les rondes effectuées presque tous les jours au marché municipal de Rabat. «Je n’ai rien à cacher, chez moi tout est bon», a-t-il conclu, un tantinet moqueur.