Selon un rapport de la présidence du ministère public, les tribunaux marocains ont prononcé 23 condamnations à mort durant l’année 2019. Le quotidien Assabah rapporte, dans son édition du jeudi 24 décembre, que les condamnés à la peine de mort ont commis des crimes avec circonstances aggravantes contre des adultes et des mineurs. C’est le troisième rapport du genre publié par cette institution qui dresse, à chaque fin d’année, un bilan de son action dans l’exécution de la politique pénale et le fonctionnement des parquets généraux. Le bilan de 2019 indique que 23 peines de mort ont été prononcées contre 16 individus, tous des hommes dont l’âge varie entre 21 et 45 ans.
La différence entre le nombre des verdicts et celui des condamnés s’explique par le fait que certains accusés ont commis plusieurs crimes à la fois. La justice marocaine a conservé les mêmes orientations en matière de crimes passibles de la peine de mort. Les circonstances aggravantes sont prises en compte dans les cas d’homicide volontaire avec préméditation, d’atteinte à l’intégrité du cadavre, de multiplicité de victimes et de combinaison du meurtre avec le viol ou l’attentat à la pudeur.
Le quotidien Assabah rapporte que le rapport souligne que, parmi les condamnés à mort, se trouvent quatre individus impliqués dans un attentat terroriste. Il s’agit des auteurs du crime atroce qui avaient décapité deux jeunes touristes scandinaves à Imlil, dans les environs de Marrakech. Les autres individus condamnés à mort ont commis des crimes combinés à des actes odieux comme l’homicide volontaire avec viol, atteinte à la pudeur, mutilation du cadavre, pluralité de victimes ou assassinat de membres d'une même famille.
C’est ainsi que 11 des condamnés à mort ont décapité leurs victimes, tué plusieurs membres de la même famille ou encore commis des crimes à répétition sur des enfants et des parents. D’autres accusés condamnés à la peine de mort ont violé ou mutilé les corps de leurs victimes avant de les tuer, qu’il s’agisse de femmes ou d’enfants.