Le procès en appel de l’affaire de l’assassinat du café «La Crème», qui avait eu lieu à Marrakech et avait secoué l’opinion publique le 2 novembre 2017, se poursuivra le 30 mars prochain. C’est ce qu’a décidé la Chambre correctionnelle près la Cour d’appel de Marrakech à l’issue de l’audience de mardi. Selon le quotidien Al Massae qui rapporte l’information dans son édition du jeudi 25 février, la Cour d’appel a reporté cette affaire pour permettre aux avocats de préparer la défense et convoquer un traducteur assermenté.
L’affaire, rappelle le quotidien, remonte au mois de novembre de l’année 2017, lorsqu’un jeune étudiant de la faculté de médecine de Marrakech a été tué par balles sur la terrasse de ce café. Ses deux compagnons, dont sa condisciple à la même faculté, ont été blessés.
En première instance, à l’issue d’un procès qui a duré des mois, la Chambre correctionnelle près la Cour d’appel a condamné les deux principaux accusés, les Néerlandais R. M, 26 ans, et G. S, 31 ans, à la peine capitale. Pour les autres accusés dans cette affaire qui avait tenu en haleine l’opinion publique nationale, la Cour d’appel a condamné le propriétaire du café, M. E, à quinze ans de prison ferme, alors que son frère a été condamné à huit ans de réclusion criminelle.
La Cour avait également prononcé des peines allant de deux mois de prison avec sursis à dix ans de réclusion criminelle à l’encontre des autres accusés impliqués dans cette affaire. De même, la justice avait ordonné le versement d’une somme de 1.400.000 dirhams en guise de dédommagement à chacun des parents de la victime.
Lors de l’instruction de cette affaire, rappelle Al Massae, le juge d’instruction près la Cour d’appel de Marrakech avait ordonné la saisie des biens du propriétaire du café «La Crème», dont la fortune serait d’une valeur de plusieurs milliards de dirhams. De même, il a été procédé à la saisie de six luxueuses voitures dans son parc automobile. La valeur de ces véhicules, dont certains sont fabriqués sur commande, a été estimée à plus de10,5 millions de dirhams. L’affaire, avait conclu l’instruction du dossier, était liée à un règlement de comptes.
