Justice : Les homos lancent une campagne contre Mustapha Ramid

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Revue de presseKiosque360. Des homosexuels marocains ont lancé une campagne pour dénoncer les dispositions du projet de nouveau Code pénal relatives aux relations sexuelles hors mariage entre adultes consentants.

Le 11/05/2015 à 08h59

Le cercle des détracteurs du projet de nouveau Code pénal préparé par le département de Mustapha Ramid ne cesse de s’élargir. Cette fois, c’est la communauté gay qui passe à l’offensive en lançant une campagne dénommée «L’amour n’est pas un crime». Selon Akhbar Al Yaoum, dans sa livraison de ce lundi 11 mai, cette campagne a été lancée à l’initiative d’un collectif appelé «Aswat» (Voix). Il dénonce les dispositions du projet de nouveau Code pénal relatives aux libertés individuelles et notamment aux relations sexuelles entre adultes consentants hors des liens du mariage. Cette campagne, explique le journal, est lancée à l’approche de la Journée internationale de lutte contre l’homophobie qui coïncide avec le 17 mai de chaque année. «Aswat», pour sa campagne contre la mouture de Mustapha Ramid, a recours aux réseaux sociaux, essentiellement Facebook et Twitter avec un hashtag dénommé «L’amour n’est pas un crime» où l’on voit des homosexuels marocains et étrangers brandissant des pancartes contestant les dispositions du projet de nouveau Code pénal.

La mouture du projet du nouveau Code pénal prévoit des sanctions plus sévères contre l’homosexualité. Du moins pour le volet des amendes. Car, si les peines de prison restent les mêmes que dans l’actuel texte (six mois à trois ans de prison ferme), les amendes ont été revues à la hausse. Au lieu de sanctions pécuniaires allant de 200 à 1.000 dirhams, comme le stipule l’article 489 toujours en vigueur, le projet du nouveau Code pénal prévoit des amendes variant entre 2.000 et 20.000 DH. Notons que l’homosexualité n’est pas le seul point à susciter débat au sujet de la réforme du Code pénal. Le texte fait l’objet d’un tir groupé de la part des ONG, des politiques et des professionnels de la justice pour d’autres dispositions. C’est le cas, entre autres, de la peine de mort. 

Par Abdeladim Lyoussi
Le 11/05/2015 à 08h59