Le journaliste Omar Radi vient d'être interdit de quitter le territoire, rapporte le quotidien Assabah dans son édition du jeudi 25 juin. A l'heure où le quotidien mettait sous presse, la nature des accusations portées contre ce jeune journaliste de 35 ans n'était pas encore connue.
Cependant, plus tard, dans la soirée de mercredi, on apprendra la nature exacte de ces accusations. Le procureur général du roi près la Cour d’appel de Casablanca a, en effet, annoncé que Omar Radi avait été convoqué dans le cadre d'une enquête pour «son implication présumée dans une affaire d'obtention de financements étrangers, en relation avec des services de renseignement». Assabah avait justement fait allusion à des accointances avec des services de renseignement étrangers.
Réagissant aux informations relayées sur certains réseaux sociaux quant à la convocation de Omar Radi par les services de la police judiciaire, le Procureur général du roi a tenu à confirmer, dans un communiqué rendu public, que lesdits services avaient, effectivement, convoqué M. Radi dans le cadre de cette enquête.
Le procureur du roi affirme également que l'enquête sur cette affaire est menée sous la supervision du Parquet général, dans le respect total des procédures juridiques. Ce n'est pas la première fois que le jeune journaliste a affaire à la justice. Il avait fait l'objet, en effet, d'une arrestation éphémère puis d'une poursuite en état de liberté provisoire, il y a de cela un peu plus d'une année.
Plus récemment, en décembre dernier, il a été arrêté une deuxième fois pour outrage à magistrat. Il a été entendu, selon les procédures d’usage, par la police judiciaire qui l'a déféré devant le procureur. Ce dernier a décidé de le placer en détention préventive en attente du démarrage de son procès. Le juge a décidé, plus tard, de le relaxer. Il a donc été poursuivi en liberté provisoire. Au terme de ce procès, le journaliste, rappelle Assabah, a fini par être condamné à quatre mois de prison avec sursis et à une amende de 500 dirhams. Une condamnation considérée alors comme «légère», souligne le quotidien.