Deux gendarmes exerçant à Rabat et trois autres individus ont été déférés, jeudi 19 novembre, par la police judiciaire de Kénitra, devant le parquet général de la ville. Les uns et les autres sont poursuivis pour constitution de bande criminelle, enlèvement, séquestration pour l’obtention d’une rançon et usurpation de fonction régie par les lois.
L’affaire a éclaté lorsqu’un mécanicien a déposé une plainte auprès du parquet général de Kénitra, affirmant qu’un individu lui avait confié sa motocyclette pour réparation avant d’être surpris par cinq personnes, se faisant passer pour des agents de police.
«Ils l’ont kidnappé pour l’obtention d’une rançon de 10.000 dirhams, en lui signalant que la moto est volée et que ses papiers ont été falsifiés», rapporte le quotidien «Assabah» dans son édition de ce weekend 21 et 22 novembre. L’affaire a mis en alerte les services de la police préfectorale de Kénitra et de la brigade régionale de la gendarmerie royale lorsqu’il s’est avéré que deux gendarmes étaient parmi les individus interpellés suite à la plainte du mécanicien.
Selon les sources du journal, les deux gendarmes ont été placés en garde à vue dans une caserne où ils ont été auditionnés par des éléments de la police judiciaire durant deux jours, surtout que le plaignant avait indiqué dans sa plainte qu’ils avaient fait le déplacement de Rabat, en se faisant passer pour des policiers.
Cependant, dans leurs déclaration, relève le quotidien, les deux gendarmes ont nié catégoriquement les chefs d’accusation retenus contre eux. Bien plus, «ils ont affirmé qu’ils se sont rendus au garage du mécanicien après avoir été informés par l’un de leur proches que sa moto volée y serait recelée».
Face à ces déclarations contradictoires, poursuit le journal, le parquet général pourrait prolonger la période de garde à vue pour tous les mis en cause pour approfondir l’enquête et tirer au clair cette affaire suivie de près par l’état-major général des Forces armées royales et le commandement central de la gendarmerie royale.