Les services de police de la wilaya de sûreté de Kénitra ont arrêté une jeune fille, âgée de 18 ans, suspectée d’être impliquée dans la détention et la vente de médicaments d’origine inconnue. Le quotidien Al Akhbar rapporte, dans son édition du mardi 2 février, que la police a localisé, sur les réseaux sociaux, une annonce faisant la promotion de comprimés de contrebande pouvant être utilisés dans l’interruption volontaire de grossesse (IVG). L’enquête judiciaire a permis d’identifier la mise en cause en possession de 50 pilules abortives.
Selon certaines informations, ces pilules abortives sont très recherchées par les jeunes filles et, par conséquent, très demandées sur le marché noir. Certaines sources évoquent un réseau organisé spécialisé dans la vente de ces pilules servant à l’avortement des filles qui sont tombées enceintes suite à des relations extraconjugales. Les mêmes sources indiquent que la plupart des filles désireuses d’interrompre leur grossesse se rendent à Casablanca pour acheter ces comprimés d’origine inconnue pouvant présenter un danger pour la santé publique.
Le quotidien Al Akhbar rapporte que les jeunes filles se tournent vers ces pilules pour éviter l’IVG chirurgicale, réalisée clandestinement dans des cabinets de médecins et coûtant 3.000 à 6.000 dirhams. Du coup, ajoutent les mêmes sources, ces pilules ont inondé le marché noir de plusieurs villes, permettant ainsi aux trafiquants d’engranger des profits considérables.
Une prolifération qui a mis en alerte les services de police. Ils ont entrepris de traquer les principaux distributeurs et de déterminer la partie qui fabrique et introduit ce genre de médicaments sur le territoire national. D’autant que ces comprimés n’ont pas été validés par les laboratoires agréés et que l’on ignore leurs effets secondaires. Selon des sources proches de l'enquête, la jeune fille impliquée dans ce trafic, qui a été mise en garde à vue et déférée devant le parquet général, attend d’être jugée par le tribunal compétent.