Ramadan serait-il le mois par excellence des agressions à l’arme blanche? Plusieurs affrontements sanglants ont éclaté ces trois derniers jours à Kénitra entre plusieurs groupes de jeunes de différentes régions de la ville. Résultat: deux morts et des dizaines de blessés graves.
«Les quartiers populaires ont été le théâtre de scènes similaires à celles d’avant l’islam», rapporte Al Massae dans son numéro de ce mercredi 22 juin. Lors de ces affrontements, armes blanches, pierres, bouteilles en verre et autres armes ont été utilisées. Ce qui explique le nombre élevé de victimes recensées.
Une source de la Protection civile a indiqué au journal que les ambulances avaient défilé dans le quartier durant toute cette période, transportant blessés et morts.Selon les mêmes sources, un trentenaire a rendu son dernier souffle, dimanche dernier, avant d’atteindre le Centre hospitalier régional, «victime d’un coup en plein cœur, asséné par un repris de justice au casier judiciaire garni», rapporte le quotidien. A l’origine de ce meurtre, un différend qui s’est vite transformé en bain de sang.
L’établissement hospitalier avait accueilli, deux jours plutôt, un autre jeune qui décédera aussi de ses blessures. Son assassin lui avait porté un coup de sabre à la tête et au cou.
Une troisième victime, souligne le journal, a miraculeusement été sauvée d’une mort certaine. Un groupe de jeunes armés de sabres et couteaux l'avaient agressé au couteau, dans l’artère principale de la ville.
Selon des sources médicales, la fin de semaine dernière a connu une affluence record de victimes aux urgences du centre hospitalier. «Au total, 67 agressions au couteau ou au rasoir ont été enregistrées. Certaines d’entre elles ont été qualifiées de dangereuses», indique le journal.Certains cas ont même nécessité l’intervention d’équipes de médecins multidisciplinaires afin de réaliser des interventions chirurgicales. «Tel a été le cas pour sept victimes», poursuit le quotidien. Les autres ont été admis aux soins intensifs. Par ailleurs, les sources du journal indiquent que pas moins de 120 personnes par jour font le déplacement au centre hospitalier afin de réclamer des certificats médicaux pour agression.
Le manque d’effectifs des forces de l’ordre serait derrière la montée en flèche des cas d'agressions et de vols, notamment de triporteurs, motos et téléphones, souligne le journal.