Dans un courrier datant de ce mardi 26 octobre, le département de Khalid A¨t Taleb ordonne le recours systématique à la justice pour dénoncer les violences contre le personnel de la santé.
La lettre, faisant aussi office de communiqué, s’adresse au chef de cabinet, aux inspecteurs de la santé et aux directeurs des administrations centrales et régionales du ministère de la Santé explique que ces actions doivent être prises «En se basant sur les textes de lois en vigueur actuellement dont l’article 19 du statut de base de la fonction publique et qui stipule que l’administration se doit de protéger ses fonctionnaires de toute menace, attaque et humiliation qu’ils subissent dans le cadre de l’exercice de leur fonction».
Il devient ainsi nécessaire, toujours selon le ministère de la Santé de ne plus tolérer ces pratiques et ces comportements préjudiciables et inacceptables et de ne plus laisser le fonctionnaire seul face à son agresseur. «Le ministère de la Santé s’engage à déposer plainte directement et à n’abandonner en aucun cas la poursuite judiciaire», ajoute le département de Khalid Aït Taleb.
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L’agression contre l’infirmière Imane Soufi, à l’hôpital de Dakhla est la goutte qui a fait déborder le vase et a suscité une vague d’indignation. L’agresseur est le fils d’un patient qui souffrait de complications dûes au Covid-19.
Dans plusieurs déclarations aux médias, l’infirmière en question avait expliqué que cet homme lui avait d’abord demandé de lui permettre de voir son père, hospitalisé, car il souffre de complications du covid-19, ce qu’elle a refusé, lui expliquant que la direction de l’hôpital interdit les visites aux patients Covid.
Alors qu’elle mettait sa combinaison anti-Covid, l’agresseur lui a frappé la tête contre le mur avant de la traîner par terre et lui asséner des coups de pieds tout en l’insultant. La scène était violente.
L’infirmière a demandé et obtenu un arrêt maladie de 25 jours après avoir déposé une plainte auprès des services de police.