Les affaires de viol se suivent et se ressemblent, tant les violeurs usent en général de ce même mode opératoire qui devrait alerter les éventuelles victimes: ils commencent en effet par isoler leur proie sous un prétexte anodin ou en faisant mine de vouloir lui rendre service avant d’abandonner le masque de l'innocence ou de la galanterie pour menacer la victime et abuser d’elle. C’est ce qui s’est passé dans la ville de Khémisset où, rapporte le quotidien arabophone Al Ahdat Almaghribya dans son édition de jeudi 22 janvier, un veilleur de nuit a violé, dans une institution publique, une femme de ménage sur laquelle il a jeté son dévolu alors qu’elle vaquait à ses activités, dans l’enceinte du bâtiment. L’homme a ainsi profité, mardi matin, des premières heures de la journée pour s’attaquer, dans les lieux encore déserts, à la jeune femme, dont trois collègues, sur place également, ont cependant, heureusement, entendu ses cris et donné l’alerte. Mais le mal était fait. La présence de ces femmes aura cependant permis l’arrestation du violeur, un homme au-dessus tout soupçon au vu de la mission qui lui était confiée.
Dans une déclaration faite au journal, la jeune femme confie, par-delà les traumatismes physiques et psychologiques qui lui ont été infligés, avoir en effet été profondément choquée de se voir agressée par un homme censé assurer la sécurité sur les lieux. Quant à son violeur, il a affirmé, durant son interrogatoire, avoir entretenu une relation avec sa victime qu’il n’a pas supporté de voir se détourner de lui. Ce qui a eu le don de le mettre en colère. Ainsi pense-t-il pouvoir "justifier" son crime, par une liaison avortée que sa victime nie d'ailleurs avoir eu avec lui. Et quand bien même elle aurait été?