L’opération de cueillette de fruits dans la région de Huelva, en Espagne, connaît chaque année la participation de milliers d’ouvrières saisonnières marocaines. L’accord conclu cette année entre les gouvernements des deux pays prévoit le déplacement, dans la péninsule ibérique, de 19.179 saisonnières marocaines. A cet effet, toutes les procédures administratives ont été prévues pour que les recrues, anciennes ou nouvelles, puissent être sur les lieux de la cueillette dans les délais convenus. Cependant, rapporte le quotidien Akhbar Al Yaoum dans son édition de ce jeudi 28 mars, des questions liées à la bureaucratie ont entravé le déplacement de plusieurs saisonnières marocaines en Espagne, qui n'ont ou s'y rendre dans les délais impartis.
Ainsi, précisent les sources du quotidien, sur les 14.000 ouvrières marocaines qui devaient être dans les champs de fruits avant avril, seules 5.300 ont pu rejoindre la région de Huelva. 1.700 sont arrivées vers la fin du mois de février, alors que 3.600 autres sont arrivées sur les lieux au début de ce mois de mars.
Ces saisonnières avaient déjà pris part à l’opération de cueillette des fruits dans les champs espagnols. Selon les prévisions, environ 6.000 saisonnières marocaines devaient être en Espagne depuis début mars. Le retard du déplacement de ces ouvrières marocaines en Espagne serait dû aux mauvaises conditions météorologiques et, surtout, aux entraves administratives, soulignent les sources du quotidien.
Selon les conventions signées entre les deux pays, les ouvrières ayant plusieurs années d’expérience arriveront les premières et seront rejointes par celles embauchées l’année dernière. Les nouvelles recrues (environ 7.500) les rejoindront par la suite. Les retards enregistrés cette année dans le déplacement de ces ouvrières en Espagne seraient causés par des procédures administratives du côté espagnol, indique le quotidien, en se référant à des sources au sein de l’ANAPEC (agence nationale de promotion de l’emploi et des compétences). Ce retard serait lié à l’ordre du voyage qui relève des compétences des consulats et de l’ambassade d’Espagne au Maroc. Ce qui serait normal, fait savoir le quotidien en citant des sources espagnoles, eu égard aux procédures de vérification des dossiers envoyés par l’ANAPEC aux services espagnols concernés.
Quoi qu’il en soit ce retard incomode les agriculteurs espagnols qui avaient fait leurs prévisions en prenant en compte la main-d’œuvre marocaine, comme il provoque des désagréments à plusieurs ouvrières marocaines qui avaient abandonné un travail pour rejoindre la péninsule ibérique durant cette période.