C’est un phénomène dont beaucoup de villes ont tenté de se débarrasser, mais en vain. Aujourd’hui, c’est autour de Berrechid de s’y mettre, en espérant connaître un meilleur sort. La circulation des charrettes tractées par des animaux y est désormais interdite. Du moins, dans les principales artères.
En fait, explique Al Akhbar dans son édition du mercredi 22 mars, que c’est via un arrêté communal que la ville située au sud de Casablanca tente d’éliminer le phénomène. Le texte a été signé par Tariq Kadiri, président du Conseil communal de Berrechid, en début de semaine. Il acte ainsi l’interdiction de la circulation des charrettes tractées par des animaux dans les principales artères de la ville et qui ont connu la prolifération du phénomène ces dernières années, notamment sur les avenues Mohammed V, Hassan II, Moulay Ismail et des FAR. C’est pourquoi le sujet a été soumis aux élus lors de la dernière session du Conseil de la ville et qui ont voté à la majorité pour cette interdiction. L’arrêté signé par le président du Conseil vient donc en application des dispositions décidées par les élus lors de cette session.
Al Akhbar précise sur ce même sujet que les autorités de la ville de Berrechid ont reçu lundi dernier l’arrêté signé, afin de le mettre en application. Ceci commencera par l’installation des panneaux informant les usagers de la route de l’interdiction des charrettes tractées par des animaux dans les artères concernées, tandis que des restrictions seront imposées sur d’autres, comme l’obligation de respecter des couloirs spécifiques. Dans certaines zones, il est également prévu d’interdire le stationnement de ces charrettes, et ce afin d’assurer une fluidité de la circulation.
D’après le journal, il est espéré que cette mesure mette fin à l’anarchie observée ces dernières années, avec des charrettes tractées par des animaux qui compromettaient sérieusement la fluidité de la circulation. Mais comme le précise la publication, il n’y a pas que cela. Beaucoup d’observateurs jugent ces charrettes nocives pour la ville, dans le sens où certains de ceux qui les conduisent se font du tri des poubelles leur activité principale. Or, durant leur quête aux «déchets de valeurs», ils laissent parfois derrière eux des ruelles très sales. De même, pour ceux qui aspirent à une meilleure attractivité pour Berrechid, la prolifération des charrettes tractées par des animaux est de nature à conforter cette image que certains ont encore de la ville, à savoir une zone purement rurale.