La direction générale de la conservation foncière est appelée à mettre un peu d'ordre au sein de ses représentations régionales tant les affaires de corruption qui ternissent son image sont de plus en plus nombreuses. La dernière en date est révélée par Al Massae et Al Akhbar dans leurs éditions de ce mercredi 8 octobre. Les deux quotidiens livrent des détails sur ce nouveau scandale impliquant deux conservateurs, un ancien juge de Tanger et son fils. L'un des prévenus est connu de la justice puisqu'il avait déjà été condamné à la prison ferme. Le montant du préjudice pour le trésor est estimé à 20 millions de DH, selon la plainte que vient de déposer une femme propriétaire d'un grand terrain à Asilah.
Des indemnisations, mais...
Selon les premières informations, les deux prévenus sont accusés d'avoir morcelé un terrain en 18 titres fonciers à travers de "faux témoignages" et en utilisant des "documents falsifiés". Le titre foncier a été morcelé sans que la propriétaire soit informée par la conservation de Tanger. "La plaignante, précise Al Massae, a été victime d'une expropriation de son terrain au motif d'un usage public au profit de plusieurs administrations. Dans sa plainte, elle explique que lesdites administrations ont édifié sur son terrain des locaux à usage administratif, des lotissements aménagés... Une opération réalisée par le défunt ERAC devenue aujourd'hui Al Omrane. "La plaignante reconnait avoir récupéré partiellement des indemnisations que lui ont versées les administrations publiques grâce au rôle et efforts joués par son avocat, ce même ancien juge qui est actuellement au centre de la plainte déposée auprès du tribunal des crimes financiers", rapporte Al Massae.