La Commission régionale des droits de l'Homme (CRDH) de Casablanca-Settat organise, mercredi 30 décembre à Casablanca, une rencontre pour la présentation de son rapport annuel sur l’état des droits des femmes au sein des établissements pénitentiaires de la région Casablanca-Settat, apprend Le360 auprès du CRDH.
Intitulé "Droits des détenues : entre les normes internationales et les conditions de détention", ce rapport vise à établir un diagnostic des conditions des détenues dans les prisons de cette région, évaluer le niveau d’adaptation de la politique pénitentiaire avec les normes internationales relatives aux droits des détenues et élaborer des recommandations en vue de garantir la protection des droits de cette catégorie.
Ce rapport, qui s’est appuyé sur plusieurs sources notamment les données de la Délégation générale de l’administration pénitentiaire et de la réinsertion et les rapports de visites et des entretiens réalisés par le groupe de travail en charge de la collecte de données, porte sur sept établissements pénitentiaires de la région dans les villes de Casablanca, Mohammedia, Benslimane, Berrchid, Settat, El Jadida et Ben H’med, précise la même source.
Mettre en œuvre les recommandations du CNDH
Ce rapport, élaboré au cours de la période entre août 2014 et août 2015, s’inscrit dans le cadre des prérogatives du Conseil national des droits de l'Homme (CNDH) relatives aux visites des lieux de privation de liberté, au suivi des conditions et des détenu(e)s et à la réalisation de rapports sur les visites et leur soumission aux autorités compétentes.
Le rapport, qui entre également dans le cadre du plan d’action de la Commission concernant le monitoring de la situation des droits de l'Homme dans les prisons de la région, vient mettre en œuvre les recommandations du CNDH relatives à la nécessité d’élaborer des rapports sur les catégories vulnérables au sein des prisons émises dans son rapport thématique de 2012 "Crise des prisons: une responsabilité partagée".
A travers cette rencontre, la CRDH Casablanca-Settat ambitionne de partager les principales conclusions et recommandations de son rapport et ouvrir un débat public impliquant l’ensemble des parties prenantes afin d’œuvrer pour trouver des solutions aux défis et problématiques relevés dans le rapport dans l’objectif d'améliorer la situation des détenues et garantir la protection de leurs droits humains.