Ghizlaine Aakar a pris du plaisir à raconter les grands moments de son aventure au sommet de l’Everest. Dans sa page officielle facebook, elle revient en particulier sur ses deux derniers jours.
L’émotion était à son comble. Malgré un corps affaibli, le moral est au beau-fixe. Au 49ème jour, elle écrit : «avec l'oxygène ça a été ma meilleure nuit de toute l'expédition, j'ai même rêvé que j'achetais du tissu pour une tenue». Ceci, avant d’ajouter: «avec notre bouteille d’oxygène en plus dans le sac à dos, on a commencé l’ascension vers le camp 4 à 6 heures du matin. La journée était magnifique avec un beau ciel bleu».
Le plus dur durant ces derniers instants avant d’atteindre le sommet? La bande jaune. «Le chemin était assez étroit, la pente très raide et on croisait des grimpeurs qui revenaient du sommet. Certains passages étaient vraiment délicats...On se tenait les uns les autres par les bras, les coudes, les sacs ou même le harnais. On sentait l'intensité des ces poignées dont nos vies dépendaient. C'est effrayant parfois de tenir quelqu'un comme ça, tellement de responsabilité», poursuit Ghizlaine Aaakar.
La dernière étape vers l’Everest a démarré le 21 mai à 20 heures. «C'était tellement irréel, j'avais tellement du mal à réaliser que je suis au-dessus de 8.000m et que mon rêve pour lequel je me bats depuis 4 ans est en train de se réaliser. Il y avait du monde sur la corde, mon sherpa me fait depasser certains. Mon dieu que c'est dur de récupérer mon souffle après ces accélérations. J'avais l'impression d'étouffer sous l'eau, j'ai dû demander à certaines reprises de m'augmenter le flux d'oxygène».
Enfin, le drapeau marocain a flotté au dessus du plus haut sommet le 22 mai aux alentours de 3h45. «Cela a été dur physiquement mais surtout émotionnellement, mais tellement heureuse que ce soit fait», conclut l’aventurière, soulagée, heureuse.