La direction générale de la sûreté nationale (DGSN) vient de mettre en place des cellules de prise en charge des femmes et des filles victimes de violences.
Ces nouvelles structures, présentées jeudi à l'Institut Royal de police à Kénitra lors d’une journée d’étude sur la coordination intersectorielle de la prise en charge des femmes et des filles victimes de violences organisées, à l’initiative de la DGSN en partenariat avec ONU-femmes, visent à capitaliser sur l’expérience cumulée des cellules d’accueil des femmes victimes de violences, créées en 2007 au niveau des services de la police judiciaire, tout en les recadrant pour se conformer aux nouvelles dispositions prévues par la loi 103-13.
Il s’agit d’une révision, d’une manière globale et structurelle, des anciennes cellules pour qu'elles deviennent des structures intégrées garantissant le soutien psychologique, le conseil, l’encadrement et le traitement des doléances et des plaintes, au lieu d’être uniquement des unités sécuritaires chargées de recevoir et traiter ces plaintes.
Ces nouvelles structures sont pilotées par une cellule centrale de prise en charge des femmes victimes de violences qui a notamment pour missions d’analyser les données recueillies, de formuler des recommandations, d’encadrer, d’orienter, d’élaborer et d’éditer des guides et des manuels, ainsi que de programmer des formations initiales, continues et spécifiques.
Elle a aussi pour missions de coordonner l’action de la DGSN au niveau interdépartemental avec les organismes étatiques et la société civile, de développer des partenariats avec les parties prenantes, de mutualiser les moyens et de coordonner les actions entreprises.
Initiée avec le soutien du gouvernement canadien, cette journée d’étude a été marquée par la présentation d’exposés sur les nouvelles dispositions de la loi 103-13, ainsi que sur la mise en place des cellules de prise en charge des femmes et filles victimes de violences relevant de la DGSN.
Les débats ont porté aussi sur les circuits de prise en charge des femmes et des filles victimes de violences avec la participation des représentants du ministère de la Solidarité, de la Femme, de la Famille et du Développement social, du ministère de la Santé, du ministère de la Jeunesse et des sports et de la Gendarmerie royale.
Au menu de cette rencontre figuraient également la présentation des normes et des standards internationaux en matière de coordination des services de prise en charge des femmes et des filles victimes de violences et des discussions autour des défis de la coordination intersectorielle de la prise en charge des femmes et des filles victimes de violences.