Le ministre délégué chargé de l’Administration de la défense nationale, Abdellatif Loudiyi, a indiqué que la Direction générale de la sécurité des systèmes d’information (DGSSI) avait neutralisé, en 2021, 577 cyberattaques ayant ciblé des ministères et des établissements publics. Le ministre a souligné, rapporte le quotidien Al Akhbar dans son édition du lundi 9 mai, que la DGSSI avait pris plusieurs mesures préventives pour protéger les systèmes informatiques des secteurs vitaux de l’intrusion et du piratage via des virus «électroniques». Répondant à une question écrite à la Chambre des représentants, Loudiyi a déclaré que cette direction veillait à fournir les aides techniques nécessaires aux services sensibles de l’État et aux infrastructures d’importance vitale. Elle procède en outre, a ajouté le ministre, à des opérations d’audit et d’analyse de la sécurité des systèmes informatiques des ministères et des organes à caractère stratégique, pour évaluer leur capacité à résister aux cyberattaques.
Par ailleurs, poursuit Loudiyi, cette direction assure également, à travers le Centre de veille, la détection des attaques informatiques pouvant paralyser les systèmes et les infrastructures du pays. Ce Centre permet également, précise le même intervenant, de faire face aux cyberattaques visant à modifier, effacer ou voler les données vitales qui n’ont pas encore été sécurisées de manière correcte. D’ailleurs, le Centre donne des conseils relatifs à ces failles aux responsables des services de sécurité des systèmes informatiques des ministères et des établissements publics, dès l’apparition de nouvelles menaces.
Le quotidien Al Akhbar rapporte que le Centre a veillé à relever le niveau de sensibilisation par la publication, en 2021, de 621 bulletins de sécurité, dont 188 à caractère critique. Selon le ministre Loudiyi, le Centre traite d’une manière efficace les failles techniques, afin d’éviter qu’elles ne soient exploitées au cours des cyberattaques visant les systèmes vitaux et toutes les prestations fournies à l’extérieur via internet.
Toujours selon le ministre, la DGSSI a réussi à inventer un appareil de cryptographie pour permettre à certaines infrastructures vitales d’adopter des programmes de codage afin de sécuriser les données des fax (télécopies) et des communications téléphoniques. Cette direction a, par ailleurs, développé un système de sécurité réservé à la distribution des projets de textes législatifs et organiques aux membres du gouvernement, textes dûment validés par le Secrétariat général du gouvernement. Ce système, qui a été installé dans tous les secteurs ministériels, permet de sécuriser toutes les données via des programmes de codage nationaux, conclut le ministre.