Le scandale du milliardaire, propriétaire de plusieurs minoteries, accusé d’avoir utilisé des produits chimiques prohibés dans la farine subventionnée risque de faire tomber des têtes. L’Association marocaine pour la protection de l’argent public (AMAP) a appelé à élargir l’enquête à toutes les personnes soupçonnées d’être impliquées dans cette affaire et ce quelles que soient leurs fonctions. Le quotidien Al Massae rapporte, dans son édition du lundi 21 juin, que l’AMAP indique que des responsables et des élus seraient complices, de près ou de loin, dans ce scandale.
Le bureau de l’Association a indiqué qu’il suit, avec une grande attention, l’affaire de l’ancien président de la coopérative agricole d’Oued Zem poursuivi, en état d’arrestation, dans ce dossier pour utilisation de produits chimiques prohibés dans la farine et le fourrage. L’accusé, poursuit l’AMAP, avait déjà échappé à des sanctions pénales dans une affaire de détournement d’argent relevé dans les comptes de la coopérative qu’il dirigeait. L’association révèle, en outre, que la BNPJ aurait saisi des produits cancérigènes et des fourrages avariés que l’on mélangeait avec des produits agricoles et de la farine subventionnée.
Le quotidien Al Massae rapporte que l’enquête de la BNPJ a permis de découvrir l’utilisation de produits interdits dans la préparation des aliments de bétail. L’Association rappelle que l’accusé est propriétaire de plusieurs minoteries et qu’il est le principal fournisseur de farine subventionnée et de fourrage sur le marché. Dans son communiqué, l’Association marocaine pour la protection de l’argent public met l’accent sur la gravité des faits qui sont reprochés au mis en cause. Des accusations, poursuit-elle, qui si elles sont confirmées par la justice, constituent des crimes graves qui portent atteinte à la sécurité sanitaire et sociale de la population.
Du coup, l’AMAP appelle à adapter un mécanisme d’indemnisation des victimes. Elle appelle à l’ouverture d’une enquête sur les soupçons de blanchiment d’argent qui pèsent sur l’accusé, tout en procédant à une saisie conservatoire de ses biens et de ceux qui sont impliqués dans cette affaire. Car, estime-t-elle, la commission d’actes aussi gravissimes ne pourrait se faire sans la complicité de plusieurs parties influentes et de responsables dans la fonction publique.