La découverte de la fièvre aphteuse, dans la région de Fkih Ben Salah, a mis en alerte l’Office national de sécurité sanitaire des produits alimentaires (ONSSA) dans l’Est du royaume. Depuis, des fonctionnaires de l’ONSSA effectuent des visites de terrain, en coordination avec la gendarmerie royale et les autorités locales, pour s’assurer que l'épidémie ne se propage pas dans cette région. Une surveillance accrue a été observée dans les souks hebdomadaires pour examiner le cheptel et faire connaître cette maladie aux éleveurs et aux vendeurs de bétail. De leur côté, les Forces armées royales ont renforcé les contrôles tout au long de la bande frontière avec l’Algérie (720 km), considérée comme le premier foyer épidémique de la fièvre aphteuse. Des sources avisées indiquent que les investigations actuelles n’ont détecté aucun cas de contamination, mais que le danger reste élevé au vu de la proximité de cette région avec l’Algérie.
Le quotidien Assabah rapporte, dans son édition du jeudi 31 janvier, que des éléments de la gendarmerie royale participent à cette campagne de surveillance. Des patrouilles contrôlent les camions qui transportent du bétail et avisent les services sanitaires de leurs mouvements. Les cargaisons suspectes sont saisies et remises à l’Office national de sécurité sanitaire des produits alimentaires. Selon les sources du journal, les services de contrôle veillent à la confidentialité des investigations pour ne pas semer la panique et perturber le trafic commercial dans la région. Les appareils de surveillance se basent sur les données des services de renseignement, ainsi que sur celles des citoyens qui collaborent pour détecter les cas probables de fièvre aphteuse. Les autorités locales reçoivent, en effet, des informations fournies par les habitants, dans les régions de l’Oriental, concernant les troupeaux soupçonnés d’être atteints par cette épidémie. Les services sanitaires prennent la relève pour les examiner et les détruire en cas de contamination par ce virus.
Selon les mêmes sources, la grande étendue de la région et l’insuffisance des ressources humaines au sein de l’ONSSA rendent difficile l’accès à tous les troupeaux. Un éleveur de la région orientale indique ainsi qu’aucune commission de contrôle ne lui a rendu visite. Il ajoute n’avoir constaté aucun symptôme de cette épidémie dans son élevage, mais affirmé préférer qu’il soit examiné par les vétérinaires. L’ONSSA continue, bon gré, mal gré, à couvrir les différentes localités en donnant, toutefois, la priorité aux régions les plus exposées à la contamination par la fièvre aphteuse.