En l’absence de Nizar Baraka, ministre de l’Equipement et de l’eau qui est en déplacement à Madrid pour une réunion partisane, c’est le ministre du Transport et de la logistique, Mohamed Abdeljalil, qui a été chargé de répondre aux différentes questions des députés. Sur la mise en service du 2ème tronçon de l’autoroute transportant de l’eau du barrage de Rabat jusqu’aux villes de Casablanca et de Settat, l’ouverture des vannes est prévue sur place en novembre 2023. Dans une 3ème étape, cette autoroute de l’eau ira «jusqu’à Marrakech dans un prochain avenir suivant le même itinéraire».
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Selon Mohamed Abdeljalil -qui a lu ses réponses écrites dans un très bon arabe-, cette autoroute, la première du genre au Maroc va nécessiter un investissement de 6 milliards de dirhams. Le débit prévisionnel jusqu’à Casablanca porte sur un volume allant de 350 à 470 millions de mètres cubes par an avec une moyenne de 15 mètres cubes par seconde, a indiqué le département de l’équipement et de l’eau. «Les travaux de ce chantier avancent comme prévu», a déclaré Mohamed Abdeljalil qui s’est montré peu prolixe dans ses réponses, une attitude que l’opposition a critiqué oubliant que le vrai chef du département c’est Nizar Baraka.
Mohamed Hjria, député du PAM (majorité) a dénoncé le fait que plusieurs communes situées autour de Taounat (nord) «ne bénéficient nullement des eaux du Oued Sebou bien que la rivière passe à côté de la région de Taounat». Il a appelé le département de l’eau à réaliser des branchements avec cette importante rivière et les localités avoisinantes. «La région a besoin de l’eau potable alors que les ressources sont abondantes à travers notamment les barrages Wahda, Driss 1er, Asfalou et Bouhouda», a-t-il martelé.
De son côté, le député du MP (opposition harakie), Mohamed Lahouch a demandé au gouvernement d’accélérer la réalisation des projets pour surmonter le défi de la rareté de l’eau. «Tout projet peut être reporté sauf celui relatif à l’eau», a-t-il dit en invitant l’exécutif à édifier en grand nombre des stations de dessalement d’eau de mer et à renoncer à des cultures de grande consommation de l’eau.