La pauvreté touche-t-elle la moitié des Marocains? Une pauvreté de fait ou de perception? Face à ces interrogations, un rapport de l’observatoire national du développement humain a révélé qu’en dépit des efforts du gouvernement en vue de réduire le déficit social, la moitié des Marocains se considèrent toujours comme pauvres.
Pourtant, les données de ce rapport, rapporte le quotidien Akhbar Al Youm dans son édition du week-end des 5 et 6 janvier, ont démontré que le niveau de vie des Marocains s’est nettement amélioré qualittativement, en enregistrant une hausse de 2.2% par an entre 2012 et 2017.
Cette hausse n’a pas affecté de la même manière le rural et l'urbain. En effet, les mêmes données ont montré que dans le monde rural, cette augmentation était de l’ordre de 3.5%, alors qu’elle n’avait atteint qu’1.2% dans le milieu urbain. Les sources du quotidien font toutefois remarquer que «le déficit social demeure flagrant» puisque le niveau de vie des citadins reste deux fois supérieur à celui des ruraux. Quant aux indicateurs de pauvreté, ils ont connu des améliorations. A ce propos, une baisse de la régression du revenu par personne par rapport au revenu moyen national a été enregistrée en passant de 21.4% en 2012 à 19.7% en 2017.
Cependant, estime le rapport, cela n’a pas eu de répercussions positives sur la vie des familles marocaines, puisque 50.1% des Marocains se considèrent toujours comme pauvres. Bien plus, 46% des familles se considèrent comme pauvres en 2017, beaucoup plus qu’en 2012.
Toutefois, en dépit de ce sentiment, les indicateurs ont montré des améliorations notables dans le monde rural en termes d’infrastructures, de branchement au réseau d'électricité et d'eau potable, (77.7%). Mais au niveau des réseaux d’assainissement, des écoles, des hôpitaux et de la couverture sociale, les données du rapport en question ont révélé que beaucoup de travail reste à faire.