Une incursion inopinée qui a semé panique et protestations, celle qu'a opérée, hier mercredi 21 mars, une unité de la police italienne dans l'enceinte du consulat du Royaume du Maroc à Turin. "Les policiers, armes aux poings, pourchassaient un homme qui aurait échappé à un contrôle et se serait introduit dans la cour du bureau diplomatique marocain", rapporte un journal local italien, Torino. Corriere (Le Courrier de Turin).
Cette entrée (par effraction) dans le consulat d'un pays souverain aurait, selon la même source, été perpétrée à l'insu du gré des policiers, qui ne savaient peut-être pas qu'il s'agissait de l'édifice diplomatique du Maroc. Cette incursion, toujours selon la même source, aurait déclenché de "vives protestations" de la part des fonctionnaires marocains. "Les employés de l'Etat marocain ont tenté de bloquer l'entrée de la police dans le bâtiment qui, selon les accords internationaux, équivaut à un territoire étranger", certifie le site italien. "Les agents de police ont poursuivi l'homme à l'intérieur du consulat sans se rendre compte qu'ils étaient entrés dans la zone diplomatique, marquée seulement par une plaque à l'entrée", poursuit la publication.
C'est la version présentée par la police italienne. Une version tirée par les cheveux, d'autant plus que les interventions policières sont naturellement régies par la loi et, du coup, nécessitent une autorisation du Parquet général. Et encore, car il s'agit ici d'une représentation diplomatique d'un pays étranger où il n'y a pas de place pour la présence policière du pays hôte.