Les particules polluantes semblent augmenter l'activité d'un récepteur, appelé ACE-2, situé à la surface des cellules, impliqué dans la manière dont la Covid-19 infecte les patients, selon les chercheurs qui viennent de rendre cette étude publique. «Nous avons donc un coup double: la pollution de l'air endommage les poumons et augmente l'activité de l'ACE-2, ce qui conduit à une meilleure absorption du virus», indique le Pr Thomas Munzel, de l'université Johannes Gutenberg, à Mayence, et co-signataire de cette étude.
Les chercheurs ont utilisés des données épidémiologiques antérieures sur la pollution de l'air et le Covid-19 et sur le SRAS de 2003, maladie à coronavirus, similaire au Covid-19. Ils les ont combinées avec des données satellitaires sur l'exposition mondiale aux particules fines polluantes (PM2,5) et des données des réseaux de surveillance de la pollution au sol, pour faire leurs calculs. Les auteurs n'établissent pas de relation de cause à effet directe entre cette pollution et la mortalité due à la Covid-19.
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L'étude, qui évalue dans quelle proportion la pollution atmosphérique pourrait influer sur la mortalité de la Covid-19, précise que cette proportion serait d'environ 19% en Europe, de 17% en Amérique du Nord, d'environ 27% en Asie de l'Est.
L'exposition à long terme à la pollution de l'air aurait ainsi contribué à 29% des décès dus au Covid en République tchèque, 27% en Chine, 26% en Allemagne, 22% en Suisse, 21% en Belgique, 19% aux Pays-Bas, 18% en France, 15% en Italie, 14% au Royaume-Uni, 12% au Brésil, 11% au Portugal, 9% en Espagne, 3% en Australie et seulement 1% en Nouvelle-Zélande.