Dans cette « fatwa », Cheikh Raissouni a formellement interdit à un Tangérois, qui vient de solliciter son avis, d'exercer dans une compagnie émiratie de tabac manufacturé, en l'exhortant à refuser cette offre en dépit de sa rémunération alléchante. Le360 n'a pas pu joindre au téléphone cheikh Ahmed Raissouni, qui se trouve, selon une source proche de lui, dans la capitale qatarie, Doha.
Dans son Fatwa publiée sur son site électronique, l’ancien leader du Mouvement unicité et réforme (MUR) et bras droit du théologien égyptien vice-président de l’Union mondiale des oulémas musulmans avance que l'interdiction du tabac et, par ricochet, le travail dans les unités de sa production fait "l'unanimité" des oulémas, estimant que fumer, fabriquer, commercialiser et vendre du tabac sont des actes « maudits » et « prohibés ».
D’après lui, lorsque la loi islamique interdit un acte, il en proscrit toute participation, collaboration ou revenus en découlant. Par cette fameuse « fatwa », Raissouni s’inscrit dans le droit fil de l’adage : la vengeance est un plat qui se mange froid.