On peut rire de tout, mais pas dans n’importe quelles circonstances! Au moment où Rabat et Casablanca étaient obnubilées par l’histoire de la jeune femme totalement voilée (portant le niqab) qui aurait attaqué des femmes à coups de rasoir, il ne fallait surtout pas se mettre en tête de se faire passer pour elle. Mais c'est ce qu’a eu la très mauvaise idée de faire une jeune femme, à Rabat. Selon Al Massae, dans sa livraison de ce mardi 24 mars, les éléments de la police judiciaire de la capitale, en permanence le week-end dernier, ont reçu un appel les mettant en garde contre une femme voilée qui se baladait, une lame de rasoir à la main, sur la plage des Oudaya (Centre-ville) en menaçant d’autres femmes. Du coup, affirme le journal, des éléments de la police judiciaire ont été dépêchés sur place pour découvrir qu’il s’agissait d’une jeune femme, dans la vingtaine, qui ne portait qu’une 3abaya (habit des femmes du Golf) et voulait faire une blague aux personnes se trouvant sur la plage r’batie. Elle a été arrêtée avec sa tante et son neveu, qui l’accompagnaient, mais a été vite relâchée quand les enquêteurs se sont aperçus qu’il s’agissait d’une presqu’adolescente espiègle qui voulait jouer des tours aux passants.
Les craintes des jeunes gens qui ont appelé la police étaient toutefois plus que fondées. Depuis quelques jours, tout Salé est traversé par une rumeur faisant état d’une femme voilée (en niqab) qui s’attaque, à coups de rasoir, aux jeunes femmes non voilées. Mais, malgré un communiqué officiel de la police démentant l’existence de cet agresseur-fantôme, les rumeurs ont continué à s'amplifier, tout comme la psychose qui les accompagne. Selon l’article d’Al Massae, les citoyens sont cependant un peu plus rassurés, du moins à Rabat: la «Mounaqqaba scissorhands» est bel et bien une légende urbaine qui fait marrer certains. Mais surtout pas les services de sécurité par ces temps où les menaces terroristes sont prises très au sérieux.