Lancement de la campagne de dons d'organes

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Une campagne d'inscription au registre du don d'organes a été lancée, mercredi 2 novembre, au tribunal de première Instance à Rabat. Cette campagne a pour objectif de répondre aux forts besoins de transplantations au Maroc.

Le 02/11/2016 à 20h24

Plusieurs personnes, des jeunes surtout, se sont déplacées ce mercredi 2 novembre au tribunal de première instance à Rabat pour s'inscrire au registre national du don d'organes.

Cette initiative, lancée par la Jeune chambre internationale (JCI) de Rabat, en partenariat avec l'Association marocaine de don d'organes et de tissus (AMDOT), vise à faire des dons d’organes une pratique normale, permettant à toute personne, durant sa vie ou après sa mort, de donner ses organes ou ses tissus en vue de greffes censées sauver une ou plusieurs vies.

"Entre 2010 et 2015, seuls 220 opérations de transplantation ont été réalisées au Maroc", a regretté Firdaous Halim, chef du projet "Don d’organes", notant à cet égard que 9.000 Marocains font de l’hémodialyse et nécessitent une transplantation rénale.

"Environ une cinquantaine de donneurs ont signé aujourd’hui dans ce registre", s'est-elle félicitée, rappelant que seules 300 personnes se sont inscrites à Rabat depuis l’ouverture de ce registre en 2012.

De son côté, Said Sabri, un membre fondateur de l'association a indiqué que la loi marocaine permet à chaque citoyen de donner ses organes ou ses tissus, après sa mort, en vue de greffes au profit de patients souffrant, par exemple, d’insuffisance rénale, de défaillances hépatiques ou nécessitant une cornée.

Le don d’organes est une pratique qui peine à s’ancrer au Maroc, malgré l'absence d'interdiction médicale, légale ou religieuse en la matière, a-t-il déploré, avant d'appeler à intensifier la sensibilisation, notamment par le biais des médias, pour encourager les Marocains à être plus généreux dans ce domaine.

Pour sa part, Maha Cheffae, une jeune donatrice, a affirmé: "En prenant part à cette campagne, je me suis engagée à donner mes organes après mon décès. C'est un geste que je considère noble et qui peut sauver une vie ou alléger les souffrances de plusieurs personnes".

Le projet "Don d’organes" vise à mobiliser, chaque année, une centaine de personnes à s’enregistrer au registre du don d’organes et de sensibiliser les jeunes et moins jeunes sur toutes les questions concernant les garanties légales et religieuses associées à cet acte.

Le 02/11/2016 à 20h24