La cérémonie de lancement s’est déroulée dans la nouvelle prison de Tamesna, un centre de détention de dernière génération où une partie des 2.000 détenus mineurs suivra ce programme de réinsertion dit «Moussalaha» («Franchise», ndlr).
L’opération de lancement du programme s’est déroulée en présence notamment du wali de la région Rabat-Salé-Kénitra, Mohamed Yacoubi, de la présidente du Conseil national des droits de l’homme (CNDH), Amina Bouayach, et du secrétaire général de la Rabita Mohammedia des oulémas, Ahmed Abbad.
C’est la première fois que le programme «Moussalaha» est déployé avec l’objectif «de mettre fin à la récidive et réussir la réinsertion sociale des jeunes détenus, dont des femmes condamnées pour la plupart pour trafic de drogue, vols et coups et blessures», a souligné le directeur de l’Action sociale et culturelle au profit des détenus et leur réinsertion à la DGAPR, Moulay Driss Agoulmam, dans une déclaration à la presse.
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Selon le même responsable, «cette première édition, à laquelle participeront dans une première phase 40 détenus mineurs récidivistes comporte une formation de quatre mois axée sur des activités éducatives, culturelles et professionnelles». L’expérience, à laquelle contribueront les familles des bénéficiaires, sera par la suite étendue «à tous les autres détenus».
Il faut rappeler que la population carcérale au Maroc est estimée à 100.000 prisonniers. Parmi ceux-ci, l’on compte 2.000 jeunes âgés de moins de 18 ans ainsi que 6.000 détenus âgés de 20 ans, soit un total de 8.000 jeunes prisonniers condamnés pour divers délits et crimes.