Les commerçants de Sebta se plaignent de la chute de leur activité, accusant le dynamisme des entreprises marocaines dont la production a réussi à réduire l'activité de la contrebande. Bien que celle ci demeure résistante, "le commerce avec les marocains n'est plus florissant", déclare José Luis Alvaros, importateur de produits made in China.
Cet état de fait a été confirmé par Mustafa, le plus grand grossiste et détaillant de Sebta, auprès de qui s'approvisionnent les nationaux et les revendeurs de Fnidq. En 2011, la contrebande a provoqué un manque à gagner pour l'économie nationale de près de 20 millions de dirhams, en particulier dans les enclaves occupées de Sebta et Melilla ainsi qu'à Oujda, région limitrophe avec l'Algérie. "Le port de Tanger Med et le dynamisme des fabricants marocains sont les deux éléments clés à l'origine de la chute de notre chiffre d'affaires" affirment à l'unanimité les commerçants contactés par Le360.