Le Conseil national des droits de l’homme (CNDH) est entré en lice dans les affaires de harcèlement et de chantage sexuels contre des étudiantes à la faculté de droit de Settat et à l’École nationale du commerce et de gestion d’Oujda (ENCGO).
Le quotidien Al Akhbar rapporte, dans son édition du week-end (8 et 9 novembre), que le CNDH a appelé les parquets généraux à ouvrir des enquêtes sur les sandales dits «sexe contre bonnes notes» afin que ces crimes ne demeurent pas impunis. Lors d’une réunion consacrée à ce sujet, le Conseil s’est dit étonné que les plaintes des étudiantes, victimes de ce chantage, n’aient pas été prises au sérieux, voire aient été ignorées par les directions des universités.
Le CNDH a rendu hommage aux victimes qui ont brisé le mur du silence en dénonçant leurs bourreaux au risque de faire l’objet de dénigrement. Autant dire, ajoute la même instance, qu'il faut protéger les victimes avant que les informations sur le chantage sexuel ne se soient rendues publiques: «Les campagnes de diffamation, de chantage et d’expiation contre les étudiantes qui ont signalé ces agressions sont considérées comme une violation flagrante des droits de l’homme», précise le Conseil. Du coup, poursuit-il, il est nécessaire de soutenir la dénonciation de ce crime et de le considérer comme un acte citoyen.
Le quotidien Al Akhbar rapporte que le CNDH a exprimé sa ferme volonté de faire le suivi de ces affaires pendant les procès et dans d’autres forums. Il faut rappeler que le procureur général du Roi près de la cour d’appel d’Oujda a ordonné l’ouverture d’une enquête sur l’autre scandale «sexe contre bonnes notes» qui a éclaté à l’École nationale de commerce et de gestion d’Oujda (ENCGO).
Selon des sources proches de ce dossier, des recherches vont bon train pour localiser la victime supposée qui a diffusé un enregistrement audio sur Messenger relatant une discussion avec son professeur. Le présumé suspect devrait être convoqué, incessamment, par le parquet général. Il a déjà été suspendu par l’inspection générale du ministère de l’enseignement supérieur tout comme l’adjointe du directeur de cette école et le secrétaire général qui ont été relevés de leurs fonctions, précisent les mêmes sources.