Une femme a déposé plainte auprès du procureur général du roi près le tribunal de première instance de Ben Slimane, accusant son ex-époux et deux médecins d’avoir éte de connivence pour la rendre stérile suite à une intervention chirurgicale. Le procureur général a transmis le dossier aux services de la police judiciaire de Bouznika pour enquêter sur ce scandale qui entache de nouveau les services de santé au Maroc, rapporte Assabah dans son numéro de ce jeudi 26 février.
Dans sa plainte, dont le journal indique avoir reçu copie, la victime, âgée de 38 ans, déclare suivre un traitement en raison d’une inflammation de l’utérus et affirme que son état s’est aggravé en mai dernier.
Selon le journal, la victime, bien que divorcée, partageait le même appartement que son ex-mari, en raison des enfants qu'ils ont en commun, et a eu des probèmes de santé dont l'ex-mari en question a profité pour la rendre stérile, avec l'aide d'un médecin exerçant dans une ville voisine. En effet, à en croire la déclaration de la victime, ledit médecin a convaincu sa patiente que son état nécessitait une hystérectomie, soit une ablation de l'utérus. Ne disposant pas du montant nécessaire à l’intervention, la jeune femme a, précise le journal, informé de la situation son ex-époux qui, à son grand étonnement, a proposé de payer les frais de l'opération.
Ce sont les questions d'une infirmière exerçant dans la clinique privée où s'est déroulée l'opération qui ont mis la puce à l'oreille de la victime de ce sordide complot. Surprise de s'entendre demander pourquoi elle avait subi une intervention qui ne lui permettrait plus d'avoir d'enfant, la jeune femme a en effet réalisé ce qui s’était réellement tramé dans son dos, fait savoir Assabah qui ajoute que le médecin a avoué avoir été berné par l’ex-mari qui lui avait caché que le couple était divorcé.
Mais, s'il est passé aux aveux, le médecin a toutefois refusé de délivrer à la victime un rapport, pas plus qu'il n'a accepté de lui remettre son dossier médical, relève la publication. La victime a ainsi été contrainte de recourir à la justice. Mais, conclut Assabah, un mois après le dépôt de sa plainte, l’enquête est toujours au point mort.